Dieu, s’il existe, saurait que j’étais plutôt programmé pour le centrisme.
Le doute systématique et la méfiance
vis-a-vis des extrêmes qui est prêché à Sciences-Po ne me prédisposait pas au
stalinisme décomplexé. Oh, j’ai toujours été de gauche, mais que voulait dire
être de gauche dans les années 2000 ? Economiquement, le libéralisme avait
conquis l’univers et ne restait comme unique champ de bataille que le terrain
des mœurs. Alors on votait contre la vilaine droite réactionnaire. Le deuxième
bulletin de vote de ma vie a été pour Chirac, pour faire barrage à Lepen. Le
troisième a été pour Bayrou, pour faire barrage à Sarkozy. Le quatrième pour
Royal, avec le même but. Avec un peu plus à chaque fois l’impression de brader
son âme.
A la même époque, j’entrais par la petite
porte dans le monde de l’édition. Mes dernières années à Sciences-Po auprès de
professeurs désabusés m’avaient convaincu de la vanité dans la période actuelle
de l’engagement politique et journalistique auquel j’aurais pu me destiner.
Mais quand l’économie est devenue une science dure, uniquement affaire
d’expert, que le politique n’a plus d’autre problème à régler que le mariage
gay, et qu’il est de notoriété public que plus personne ne gagne sa vie ni ne
peut correctement faire son travail dans le journalisme, l’édition de BD
devient, pour un jeune homme, un métier aguicheur.
J’ai trottiné comme ça jusqu’en 2008, quand les
banques ont explosé.
Au début, j’ai suivi ça de loin, sans penser
pouvoir comprendre ces histoires de subprime, de lémanebrozeurs et de produits
dérivés. Comme tout le monde. Je n’ai pas été surpris quand il a fallu sauver
les banques alors que l’Etat était déjà soi-disant en faillite : même
dépolitisé, je m’attendais quand même à ce que les gouvernements conservateurs,
toujours renâclant aux dépenses sociales, trouvassent miraculeusement des sous
pour leurs amis banquiers. Mais ça n’allait pas plus loin et je gardais pour
acquis, au regard de mes années d’études, de mes dizaines d’exposés et des
nombreux cours sur le sujet, que les Etats, aujourd’hui, ne pouvaient pas tout.
Et puis j’ai vu les montants donnés aux
banques, et comme tout le monde, je me suis brutalement demandé si on ne
s’était pas foutu de ma gueule pendant dix ans.
Les milliers de milliards débloqués en une
nuit ont brutalement mis par terre les bases de ma pensée unique. J’ai pris
conscience qu’il y avait quelque chose de basique, de fondamental dans cette
histoire, que je n’avais pas compris, ou pas appris.
Or la crise a cette vertu qu’en démontrant
l’incompétence des tenants de la pensée unique, elle laisse un champ libre pour
ceux qui jusqu’ici ne pouvaient que difficilement faire passer leurs analyses.
Le déclic, ce fut lui. Frédéric Lordon, chercheur au CNRS, tenant de l’économie
régulatrice, exprime avec un vocabulaire fleuri et une précision notariale les origines
de nos souffrances. Celles-ci avaient une explication économique qui trouvait
ses racines dans les failles essentielles du capitalisme, bien sûr, des failles
théorisées depuis longtemps par des penseurs comme Marx et Keynes. Malgré tout,
nous avions été pris par surprise comme un général français à Sedan, et c’était
là pour moi le cœur du problème.
Pourquoi, puisque tant d’analystes et de
chercheurs connaissaient les défauts du système, n’avons nous rien vu
venir ?
Et la réponse que j’ai trouvée auprès de
Lordon, d’Emmanuel Todd, de Jacques Sapir, des auteurs des « Nouveaux chiens de garde » et de « L’oligarchie des incapables » et à
travers eux de Bourdieu et de Marx a été glaçante. Tous ces auteurs ont fait
l’analyse sociologique et ethnologique des milieux professionnels des experts,
journalistes, politiques, économistes vulgarisateurs et universitaires qui
théoriquement auraient dû jouer le rôle de la sirène d’alarme dans cette
histoire. La conclusion n’était pas une théorie du complot. C’était pire. C’était une infirmité de classe. Un
aveuglement global, ontologique, d’une classe dirigeante qui fonctionne en vase
clôt depuis un bon siècle, et qui est devenue fondamentalement incapable
d’analyser objectivement le système capitaliste tant ses intérêts y sont liés
dans des réseaux professionnels, familiaux et amicaux.
En gros je découvrais que les théories que
j’avais dans mes jeunes années classées comme certes, intéressantes et
importantes du point de vue historiographique, mais légèrement paranoïaques et conspirationistes,
s’avéraient objectivement fondées.
Et dans cette même foulée, je comprenais que
sociologiquement et idéologiquement, les socio-démocrates actuels venaient du
même moule, s’étaient à force de gouverner liés aux mêmes intérêts que les
autres. Je prenais conscience de toutes les forfaitures de la gauche modérées
dans l’Histoire du XXe siècle.
Alors la pourriture du système devient
autrement palpable. Mais j’aurais toujours pu voir ça comme un exercice de long
terme et donner dans le « réalisme » à court-terme. Continuer à soutenir
le moins pire. Voter PS quand même en espérant, lentement, faire changer les
choses.
Perdu. Il y avait la Grèce. Le grand
laboratoire du libéralisme, là où le stade ultime du capitalisme réalise enfin
son rêve : démembrer et anéantir concrètement un Etat. Ca se passe aujourd’hui.
Pas loin. Ca a commencé en Espagne et en Italie.
En août dernier, seuls deux hommes portaient
ces inquiétudes et leurs proposaient des solutions : Montebourg et
Mélenchon (je ne compte pas Marine Lepen : les héritières
multimillionnaires machistes, racistes, islamophobes, homophobes et ultracatho
sont intrinsèquement contre-révolutionnaires, qu'elles soient néo-libérales ou pas.)
Montebourg est hors-course. Alors je vote
Mélenchon. J’ai décidé cela avant même de l’avoir vu sur scène, avant d’avoir
vécu la foule de la Bastille. Je vote pour le parti qui porte les idées des
économistes atterrés, ceux qui avaient tout prévu et que personne n’avait
écoutés. Je vote pour le parti de gauche qui ne parle ni de faire le
communisme, ni de se soumettre à l’économie de marché, mais de la République,
souveraine et démocratique, qu’il faut rétablir.
Pourtant je lis les journaux, je lis Jacques
Julliard dans Marianne, et j’apprends qu’en réalité, moi et les autres
électeurs du Front de gauche ne sommes
pas des électeurs mais le public d’une rock-star. J’apprends que le programme
du Front de gauche est un programme qui « donne du rêve » alors qu’il
y a un programme politique précis. Que Mélenchon « séduit la foule »
alors que les rassemblement du Front de gauche étaient pleins à craquer avant
même que les talents de tribuns de Mélenchon soient reconnus par la télé
(probablement des gens qui passaient par là par hasard.) J’apprends que nous
sommes la gauche « pas sérieuse » alors que nous avons, en premier,
chiffré les recettes et les dépenses de notre programme.
J’ai perdu mes dernières illusions sur le
monde des journalistes. Ils voient une scène, un type qui parle, des gens qui
sont venu le voir à leur frais et qui applaudissent : c’est une rock star.
Il voient une scène, un type qui parle, et des gens à qui un parti politique a
payé le billet train qui baillent au premier rang : c’est un meeting
politique. Voilà l’étendue de leur imagination.
Deuxième étape : la rock star réuni plein
de monde en plein air. Hitler aussi réunissait plein de monde en plein air.
Donc les réunions en plein air, c’est nazi. Voilà l’étendue de leur vision
politique.
C’est n’est même pas de la mauvaise volonté.
Ce n’est même pas de l’incompétence. C’est la bêtise pure et simple de gens qui
ont le nez dans le guidon depuis tellement longtemps qu’ils ne sont plus
habitués à penser. Ils n’écrivent plus leurs articles, ils les génèrent comme
un programme informatique génère un fichier : sans regarder ce que c’est.
Ils oublient la première leçon du chercheur : rien n’est évident, rien
n’est acquis – et le « bon sens » n’existe pas.
Et quand le candidat du Front de gauche
s’accroche avec l’un d’entre eux, ou critique le système médiatique dans son
ensemble, c’est au niveau personnel que
chacun se sent attaqué, comme le prouve la virulence des réactions. Admettre
que l’un d’entre eux puisse mal faire son travail, c’est admettre explicitement
ce secret de polichinelle qui les mine tous : plus aucun journaliste en
France n’arrive à travailler correctement, et tous le vivent mal.
Ils se réduisent à un groupe de gens qui, ne
pouvant plus accomplir ce sacerdoce qui définissait leur utilité publique, en
conçoivent une grande culpabilité et une infinie susceptibilité. Et comme
souvent, de telles personnes finissent par dire n’importe quoi.
Non, mes amis journalistes, Jean-Luc Mélenchon
ne me fait pas rêver.
Il ne me « donne pas du rêve » non
plus. Vous avez une curieuse idée du rêve.
Tolkien m’a donné du rêve. Lucas m’a donné du
rêve. Dan Simmons m’a donné du rêve, à l’époque où il écrivait des histoires au
lieu de dénoncer les étudiants palestiniens. Hergé a donné du rêve. Spielberg a
donné du rêve. Toriyama a donné du rêve.
Il se trouve que je n’ai envie de voter ni
pour Tolkien, ni pour Lucas, ni pour Hergé, mais que je vais voter pour
Jean-Luc Mélenchon. Qui, lui, ne me donne pas du rêve.
Il donne de l’espoir et de l’ambition, et les
enfants, ce n’est quand même pas la même chose.
Excellent! :) (non je ne suis pas un professeur qui note, mais quelqu'un d'inspiré par ce qu'il vient de lire, et qui en même temps a l'impression de ne rien découvrir. Juste des mots posés sur ce qu'il voit.)
RépondreSupprimerPS : Votre note rejoint la thématique du "jargon" professionnel, cadenas réservant l'entrée dans des cercles d'initiés qui en réalité ne brassent rien que de commun, seulement ils se le réservent.
RépondreSupprimerTrès bien mis en scène par Franck Lepage :
Supprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=oNJo-E4MEk8
Merci pour ces commentaires !
RépondreSupprimerJ'imagine que le deuxième fait allusion aux expressions journalistiques que je cite ? Il me semble que ce n'est pas tant un "jargon" que des mauvaise habitudes de langages prises à force de pisser de la copie toute la journée, et qui finissent par tenir lieu d'analyse. On ne peut pas en vouloir aux pigistes de ce métier qui ne travaillent plus dans de bonnes condition d'écriture.
Par contre, que des gens comme Julliard ou Joffrin qui sont payés très cher pour peaufiner leurs édito se contente d'un niveau de réflexion aussi bas reste mystérieux pour moi.
Je partage l'analyse. Il est étonnant aussi de voir à quel point ils diabolisent encore le PC.
RépondreSupprimerJ'ai aussi beaucoup apprécié le post " réponse à Le Monde" que je vais diffuser largement...
« Il est étonnant aussi de voir à quel point ils diabolisent encore le PC. »
RépondreSupprimerEuh, j'ai entendu Nathalie Arthaud dire que le communisme de l'URSS avait fait beaucoup de bonnes choses.
Pour moi, Staline ou Hitler, ça ne fait pas de grandes différences. Imagine un peu si Le Pen avait dit « Le nazisme a fait beaucoup de bonnes choses » ?
Je trouve qu'on ne diabolise pas assez le PC pour ma part.
Par contre, je suis d'accord avec le début de ce billet: le changement de la société et la crise ont des racines très très profondes et nous sommes dans un univers profondément corrompu par ses paradoxes.
Personnellement, je ne pense pas ici qu'il s'agisse du communisme contre le capitalisme. On a dépassé ce stade, on doit à présent être pragmatique, utiliser la puissance de raisonnement scientifique et laisser le maximum de libertés aux citoyens.
Cette analyse, je ne l'ai retrouvée que chez Rick Falkvinge, fondateur du parti pirate.
Merci pour les com !
RépondreSupprimerPour Staline et Hitler, faire un concours de monstre entre l'allemagne nazie et l'URSS ne fera pas beaucoup avancer les choses. D'abord parce que si tu regardes globalement l'histoire de la tyrannie, tu verras que les tyrans prennent prétexte des idéologies de leurs époques pour établir l'oppression du peuple, beaucoup plus qu'ils ne sont générés par elle. Il y a eu des tyrans massacreurs avant et après le nazisme et le communisme.
Pour l'anecdote, l'idéologie mise en avant par Pinochet était le libéralisme économique. Et Franco se réclamait d'un retour à la morale catholique. Donc voilà, se méfier des revendications idéologiques des tyrans.
Le fond du problème est ailleurs. Pourquoi on ne diabolise pas assez le PC ? Si tu parles spécifiquement du parti politique communiste français, c'est parce que les raisons de diaboliser sont minces. Sa grande faute est de s'être accroché au stalinisme et à l'URSS quasiment jusqu'à la chute du mur, soit bien après que le reste du monde ait compris la vraie nature du pays. A part ça, le PCF restait le parti des résistants et des luttes sociales de l'après-guerre, et n'a massacré personne en France.
Si tu parles de l'idée communiste, c'est un autre problème qui tient, effectivement, à sa comparaison avec le fascisme. Les deux sont qualifiés "d'extrême" et les deux ont servi de prétexte et d'outil aux grands massacres. La différence, c'est que l'essence du fascisme est la régression humaine. Le fascisme mythifie un âge d'or où coïncidait la pureté du sang de la race et désire retrouver cet âge d'or en se débarassant du métissage d'avec les autres peuples. C'est une conception d'anti-évolution, qui jette aux orties toutes les idées modernes (démocraties, égalité des hommes...) La meilleure preuve est qu'il a souvent attiré dans ses rang les anciens tenant de la contre-révolution en Europe.
Le socialisme tente au contraire de sublimer ces idées en assumant l'évolution naturellement internationaliste et metis de l'humain. Les perversions dictatoriales staliniennes et maoistes l'ont ensuite dévoyée au dernier degré, jusqu'à remettre au gout du jour les nationalismes russes et chinois quand ça les servait, ce qui vaut apostasie par rapport à l'esprit de la pensée socialiste...
Dans un cas l'esprit premier est un esprit de rejet du reste de l'humanité, et dans l'autre la volonté d'aller à la rencontre et de fédérer l'humanité. C'est en cela qu'on ne peut pas diablosier le communisme autant que le fascisme. Je vais terminer en faisant quelque chose que je n'aurait jamais cru faire : je vais citer un vieil éditorial du Monde...
"Il y aura toujours une différence entre celui qui s'engage en croyant à un idéal relié, par la réflexion, à l'espérance démocratique, et celui qui repose sur l'exclusion et qui fait appel aux pulsions les plus dangereuses de l'individu." J-M Colombani :)
Réponse un peu longue, mais ce genre de débat a besoin d'être mis sur la table...
Ton article et tes commentaires sont édifiants, captivants.
RépondreSupprimerEn outre, tu as fait une faute de frappe à "diaboliser" qui a donné "diablosier" : je préfère la nouvelle version, sans équivoque. ;-)
Si Mélenchon passe il y aura sûrement des embauches dans l'enseignement : nos enfants ont tout intérêt à ce que tu considères l'idée de postuler…
X.
très bel article, très bien écrit, très juste, je m'y reconnais beaucoup...
RépondreSupprimerMerci. J'aurais pu écrire le même billet sur les choix de vote, à ceci près qu'en 2002 je n'avais pas encore l'âge.
RépondreSupprimerEn 2008, la claque, puis la lecture de centaines d'articles m'ont convaincue du système pourri. Sans parler de l'urgence écologique. Quelques jours avant la Bastille, «le bruit et la fureur» sont arrivées jusqu'à mes oreilles. Dimanche je voterai pour le Front de Gauche.
Merci de résumer ce que beaucoup avons vécu en nous, nous sommes des milliers, voir des millions à avoir reçu une instruction et un bagage universitaire qui se sont fracassés à la réalité lors de la crise qui se dit la pire de notre histoire.... et Melenchon a effectivement réussi avec les intellectuels qui l'entourent, à construire un projet politique nouveau nous permettant d'augurer un avenir meilleur.
RépondreSupprimerMerci pour ce beau billet! J'ai eu exactement le même parcours et rencontres intellectuelles (Todd, Lordon) même si j'en rajouterais des personnelles (Chomsky, Deleuze...etc.).
RépondreSupprimerJuste une petite critique: vous ne parlez pas des petits villages d'irréductibles journalistes qui résistent tant bien que mal à la virulence de la pensée unique: Rue89, Médiapart mais surtout les excellentes émissions d'@rrêt sur images où l'on peut entendre à loisir Lordon et Todd entre autres parler sérieusement démondialisation sur une durée complètement extravagante! Sans eux et si je m'étais cantonnée au journalisme télévisuel voire écrit, jamais je n'aurais eu la chance de voir l’entrebâillement de cette minuscule porte de sortie!
Autrement, merci beaucoup pour votre billet qui nous fait sentir moins seul et paranoïaque dans un monde formaté jusqu'à l'abrutissement!
Honte sur moi, Lycendre. Je plaide coupable :)
RépondreSupprimerEffectivement, à trop parler de Todd et Lordon, on en oublie de mentionner "Arrêt sur image", "Mediapart" et "Là-bas si j'y suis" qui leur ont offert leur petit devant de scène.
Tiens, je ne connaissais pas "Là-bas si j'y suis" vous me donnez envie d'aller y voir... :)
SupprimerEt j'ai moi-même oublié "Place de la Toile" de l'excellent Xavier de la Porte -doucement mais indiscutablement subversif-...
Balthazar ta prose est juste géniale !
RépondreSupprimerJe ne voterai pas pour Jean-Luc mais je vote pour toi si tu te présentes... c'est sûr ! Et en attendant, puisque tu as l'air de travailler dans un secteur plus qu'intéressant, la BD, grande source de plaisir, je veux bien avoir des exemples d'albums que tu contribues à éditer. Ca n'a pas de prix de vendre du rêve ;) et ça fait du bien aussi de se déconnecter.
Merci en tout cas, c'est chouette de voir que Sciences Po n'est pas qu'une machine à créer du fils à papa désabusé et déconnecté de toute émotion. Emilie
… à peu de choses près j'en suis au même point que vous, sauf que moi je suis à gauche depuis plus longtemps (affaire d'âge), que j'ai pris le tournant 83 de bonne foi pensant qu'il fallait commencer à être raisonnable… que je me suis réveillée en 2005.
RépondreSupprimeret que depuis je vois tout qui se dégrade, le PS qui fait parti de l'oligarchie et que j'ai quand même du mal à m'y faire, que j'ai découvert Mélenchon qui dit ce qu'il dit depuis assez longtemps mais qu'à l'intérieur du PS personne ne l'entendait et que donc ça servait à rien…
et que j’espérais plus. Je demande trop ? 15 % ne me suffisent pas. Puis je réalise que concernant les révolutionnaires de Tunisie et d’Égypte je me disais nous on a mis 1 siècle à devenir une démocratie ils doivent persévérer… et finalement n'en serions-nous pas au même point nous-mêmes pour retrouver une démocratie ?
http://www.penseelibre.fr/